A la veille de la Foire de Libramont, le secteur bovin belge fait le point sur la durabilité
L’observatoire de la durabilité de Belbeef cartographie 3549 fermes belges d'élevage bovin.
Bruxelles, 28 juillet 2022
Belbeef, l'organisation interprofessionnelle du secteur bovin belge publie les derniers résultats de son observatoire de la durabilité. Ce moniteur a été lancé en 2019 pour cartographier et quantifier objectivement la progression durable du secteur bovin.
Quelques résultats marquants :
70% des éleveurs de bovins fixent du CO2 dans le sol et contribuent ainsi fortement à réduire l'impact climatique
53,2 % des éleveurs belges utilisent des sources d'eau alternatives.
58,9 % contribuent à la préservation des paysages nationaux.
44,36 % des éleveurs du sectreur optent pour une économie plus circulaire en utilisant des produits dérivés de la production et de l'industrie alimentaire pour nourrir les animaux.
47,8% des éleveurs contribuent à la préservation des prairies naturelles par le pâturage.
69,7% maintiennent les populations d’hirondelles, de chauves-souris et/ou d’hiboux.
Près d’1/4 des fermes bovines produit sa propre énergie durable.
72,3 % d'entre eux prennent des mesures supplémentaires pour protéger leurs animaux contre la chaleur.
Le secteur de l'élevage bovin fait de nombreux efforts pour être durable depuis des décennies. En 2019, Belbeef a introduit le moniteur de la durabilité pour cartographier, sur la base de 45 initiatives concrètes, les efforts des 3549 éleveurs certifiés Belbeef. La majorité de la viande bovine belge achetée dans nos supermarchés, est produite selon la norme Belbeef.
Le secteur ambitionne de réduire davantage son empreinte carbone
Aujourd'hui, près de sept éleveurs certifiés Belbeef sur dix (68,2 %) s'engagent déjà activement à stocker davantage de carbone dans le sol en maintenant des prairies permanentes, en utilisant du fumier ou du compost certifié ou un maximum de cultures d’engrais verts ou de cultures de couverture de sol sur les terres arables. Une rotation bien étudiée entre les prairies et les terres arables contribue également au stockage de carbone dans le sol.
Le stockage du CO2 dans le sol compense durablement les émissions de carbone.
En ce qui concerne le choix de l’alimentation animale, près de la moitié des éleveurs (48,4%) optent pour leurs propres productions comme les céréales, la luzerne, le trèfle, … ou ceux produits localement. En outre, près d'un éleveur sur deux (44,6%) préfère les dérivés de l'industrie alimentaire. Les drêches de bière, la pulpe de betterave et les résidus végétaux ne sont que quelques exemples pour illustrer leur manière de recycler réduisant ainsi les déchets et donc les émissions.
Depuis des années, nos éleveurs s'efforcent de réduire leur dépendance à l’utilisation des eaux souterraines, ce qui réduit la pression exercée sur la nappe phréatique. À cette fin, plus de la moitié (53,8 %) utilisent des sources d'eau alternatives telles que l'eau de pluie, les eaux de surface et les eaux de nettoyage. Pour réduire la consommation d'énergie, près d'un éleveur sur quatre (23,2 %) investit dans des sources propres d'énergie renouvelable. En outre, trois éleveurs sur quatre (76,6 %) investissent déjà dans un environnement professionnel soigné et assurent un traitement des déchets respectueux de l'environnement.
Ces dernières années, l'intérêt croissant des consommateurs pour les produits locaux a également fait en sorte qu'un éleveur sur dix s'engage dans des activités d'expansion telles que la vente à la ferme, les fermes d'accueil, l’agritourisme.
Respectueux de la nature et des animaux
Nos éleveurs de bovins belges sont bien sûr conscients que leur activité agricole joue un rôle important pour les autres espèces animales, et ils s’efforcent activement de maintenir l'équilibre de ces populations. La faune locale figure également en bonne place sur la liste des priorités. Sept éleveurs sur dix (69,7%) maintiennent les nids d'hirondelles, les populations de chauves-souris et/ou de hiboux. Ils veillent à ce que les conditions de vie de ces animaux soient optimales et qu'ils disposent de toute la tranquillité nécessaire pour se reproduire ou nicher dans la ferme et aux alentours.
En outre, plus de la moitié (55,8 %) des agriculteurs belges s'engagent à lutter contre les insectes et autres nuisibles en respectant l'environnement. Une grande majorité des éleveurs belges (81%) travaillent en permanence avec un vétérinaire qui les accompagne dans leur exploitation et leur donne des conseils plus ciblés pour agir de manière préventive et contribuer activement à réduire l'utilisation des antibiotiques.
Afin de limiter leur impact sur l'environnement, les éleveurs de bovins belges portent une attention particulière à leur biotope. Près de trois éleveurs sur cinq (58,9 %) contribuent à la préservation des paysages des vallées ( Les prairies ardennaises en sont un exemple parfait) en conservant une part importante de pâturages permanents sur leur ferme.
"Pour nous, ces résultats sont le point de départ de l’observatoire de la durabilité", déclare Tom De Winter de Belbeef. "Il y a trois ans, nous avons commencé à sonder les éleveurs de bovins sur l'état d'avancement de diverses initiatives prises pour améliorer leur durabilité. Sur base des chiffres que nous communiquons aujourd'hui, nous allons continuer à cartographier et à stimuler la durabilité du secteur bovin en Belgique dans les années à venir."
A propos de l’observatoire de la durabilité
Il est géré par Belbeef et audité par dix organismes de certification indépendants (OCI). En 2019, 2020 et 2021, 90 % des 3.549 éleveurs certifiés Belbeef ont déjà rempli l’observatoire. En 2021, les données des 26 % d'exploitations restantes seront contrôlées. La période 2019-2021 servira de référence, après quoi le contrôle sera répété tous les trois ans pour suivre les progrès.
En plus d’être une organisation interprofessionnelle, Belbeef est également un indicateur de qualité très fort. « Si un éleveur veut produire du bœuf certifié Belbeef, il doit répondre à des critères de qualité stricts", explique Tom De Winter, coordinateur Belbeef.
"Tout d'abord, l'éleveur de bovins doit être certifié pour le guide sectoriel de la production primaire et doit pouvoir montrer qu’il respecte toutes les dispositions légales en matière de traçabilité, de sécurité alimentaire et de contrôle des maladies. En outre, il existe des dispositions extra-légales qui portent principalement sur le bien-être des animaux, lequel est garanti par la certification de la norme Belbeef. Ainsi, quiconque achète du bœuf certifié Belbeef peut être sûr qu'il a été produit selon les normes les plus strictes." En Belgique, la majorité de la viande bovine commercialisée dans les supermarchés est labellisée Belbeef.